mercredi 12 septembre 2007

Parallèles non euclidiens II - Le Retour

Ok, ok, on va poursuivre notre tour d’horizon de ce que Kurumada a fait de bien dans son manga, et de ce que l’anime nous a offert comme bonus “bankables”. Enfin, de ce qui méritait de mon point de vue quelques enrichissements tout ce qu’il y a de plus “personnel”. Au final, heureusement que je ne sais pas tracer deux traits qui ressemblent à quelque chose sur une feuille parce que dans le cas contraire, la tâche aurait été insurmontable.


Shion, ou “le père Noël est une ordure”

Mais bien sûr. Le gentil Pope, que tout le monde admirait, respectait, juste, droit, humble, bref la panoplie habituelle du parfait petit Saint, et très injustement assassiné par le vil Saga. Et le gars pédant, arrogant, cruel et glacial, la diva qui torture son élève bien aimé dans le Junikyu-Hen, c’est qui alors ? Le même. Ah. Hum. Bon.

Si on y réfléchit deux secondes, on prend conscience que la seule facette de l’ancien Pope que le lecteur/téléspectateur reçoit en direct via son cortex tout à coup déboussolé, c’est bien celle-là, à savoir un homme qui a été puissant, qui retrouve ce pouvoir perdu et qui, ma foi, donne l’impression de fort bien s’en accommoder. Bref, on est loin de l’image indirecte offerte par les autres protagonistes de l’histoire, lisse, et trop parfaite pour être honnête.
Pour moi, Shion, c’est cela. Un être humain qui ne s’embarrasse pas d’atermoiements interminables et inutiles, qui ne rechigne pas à employer tous les moyens pour justifier une fin qui lui agrée, et surtout qui masque derrière une attitude implacable la profondeur de ses desseins.
Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai reproduit le schéma du manga pour ce qui concerne l’introduction de Shion dans U.D.C.. D’abord présenté comme un Pope cramponné à ses traditions, un peu benêt sur les bords, et joyeusement manipulé sans la moindre vergogne par le duo infernal formé par Nathan Dothrakis et Andreas Antinaïkos, il se révèle peu à peu comme le seul et unique maître de l’échiquier, jouant avec les destins de ses ouailles, à la manière d’un Dieu qu’il est loin d’être et ce, dans le seul but de s’assurer que le Sanctuaire remplira correctement sa mission, et par la même occasion de s’amender de son propre échec cuisant pour faire bonne mesure.

Oui, décidément, je préfèrerai toujours le vice du chat, à la candeur du chien. C’est plus drôle.


Aldébaran, toujours prêt et “scout toujours”

C’est ma faute si les petites filles lui offrent des fleurs, à ce grand machin empoté ? J’y suis pour quelque chose s’il est aussi inamovible du Sanctuaire qu’une dorienne antique ? Qu’est ce que j’y peux, moi, si Kurumada l’a catapulté comme le brave gars de service qui prend les coups pendant que Mü la joue bricolo du dimanche au fin fond du Tibet ? Rien.

Et pourtant, le Taureau, c’est le gars qui meurt debout. Le rempart. Classe.

Je n’ai rien rajouté à tout cela, car ce portrait me plaît bien, finalement. Tout au plus je me suis appuyée sur ces acquis pour en faire un chevalier respecté par une jeunesse avide de connaissances, mais aussi par ses pairs, se reposant sur cet homme plus âgé qu’eux dans U.D.C. et qui, depuis son poste d’observation permanent, les a tous vus grandir, souffrir, aimer et haïr, avec cette sagesse naturelle lui conférant une autorité qu’aucun d’entre eux n’aurait réellement l’intention de remettre en question.
Le piège résidait dans la tentation de se laisser porter par l’image que l’on nous en a donnée, et de faire de ce personnage un être un peu naïf et balourd, arc-bouté sur une marmelade de bons et purs sentiments, débordant de toutes parts au point de donner la nausée au plus gentil des bisounours. Mais l’Aldébaran d’U.D.C. est lucide, au-delà de sa propre morale et des règles honorables qui régissent sa vie. Et c’est peut être bien le seul.


PS : on commence à voir le bout des dévoiements d’U.D.C., il reste quelques cas, qui seront sans doute traités à part… quand je reviendrai de congés !

3 commentaires:

  1. Ahhh pour une fois j'inaugure...
    J'ai toujours bien aimé comment tu présentais Shion, finalement il aurait presque pu devenir comme ça s'il avait vécu, qui sait ?

    Et Aldé avec de la personnalité...dans mes bras ! ^^ j'ai toujours pensé pour ma part que ce n'était pas une montagne de muscles sans cerveau, et tu l'as présenté ainsi aussi...

    Bref, encore une parenthèse trèèèès intéressante, je te souhaite de bons congés et d'en revenir avec des idées d'articles tout aussi intéressants (mais pense à te reposer aussi, hein ?)

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  2. Merci miss^^ ca a été un peu beaucoup la folie cette semaine, avec des dossiers à boucler, et m'étonnerait que je sois très dispo demain matin, avant de prendre l'avion.

    promis je vais me reposer^^

    A très bientôt (je rattraperai mes lectures en retard :p)

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  3. Kikou ^^

    Oui je sais, je suis en retard... mais vu qu'en général, je commente ce blog quand je suis au boulot (oui c'est un des rares sites qui ne soient pas bloqués TvT), et vu le temps libre que j'ai eu cette semaine... ^^;;

    'Fin bref. J'aime bien ta vision de Shion, même si je ne la partage pas ^^ Dans mon esprit, il a de plus en plus tendance à ressembler à Acheron, le chef des Dark-Hunters (dans les bouquins que je t'ai conseillés, de Sherrilyn Kenyon). Il a une autorité que personne ne remet en doute, mais ça peut lui arriver d'être ironique, taquin, voire même un peu désabusé quant à sa charge. Et mis à part Saga, à mon sens c'est un de ceux qui ont le sens du devoir le plus exacerbé... (pardon Shura XD) D'où son comportement dans Hadès.
    Enfin, c'est ptèt aussi le fait qu'il ait été ressuscité qui fait ça... ça met pas mal de choses en perspective :P et au final, ça rend peut-être un peu plus humain...

    Après, ça c'est dans SD, je ne me suis pas non plus vraiment penchée sur le cas "avant meurtre par Saga"...

    Han, et Aldé, mon chtit Aldé que j'aime... une grosse brute au coeur d'or, oui... je l'ai toujours vu comme ça. Un gars "inamovible" comme tu dis, que ce soit par sa carrure ou par sa force tranquille, inébranlable. Et c'est vrai qu'en faire un prof pour les jeunes recrues, c'est quasiment... naturel. Un mec comme ça, tu as l'impression que ça emmagasine toute sa vie, sans rien dire, une vraie éponge. L'expérience, les erreurs d'autrui et de lui-même, ça analyse calmement, avec la tête froide, sans juger. Et ça en tire des lessons que ça peut faire partager ensuite, le temps venu. Chaque chose en son temps. Aldé, c'est un bulldozer qui avance lentement mais inexorablement, ou plutôt un chasse-neige. Ceux qui lui font obstacle sont écartés, presque naturellement, y'a pas de prise sur lui.

    Et je vais arrêter de disserter sur ce bon vieux Taureau (j'adore les Taureaux, j'ai plein de potes qui le sont... je m'entends super bien avec eux XD) et aller manger pour de bon, cette fois ^^

    Kisu,

    Alake.

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