jeudi 29 mars 2007

Chapitre 29: parce que vous le valez bien

Bonne nouvelle, sa correction finale est achevée par celui qui la lourde tâche de traquer la faute oubliée, le mot perdu, et l’incohérence scénaristique, bref celui sur lequel vous pourrez taper si vous trouvez une coquille.

(Comment ça… moi, lâche ?!)

Quoi qu’il en soit, en attendant Samedi… Un p'tit extrait, de quoi vous faire patienter :


“Tout ce que Marine vit quand il se retourna enfin vers elle, ce fut un homme au visage d’une dureté inflexible, voilé d’une ombre malsaine. Son corps noué, et ses poings serrés, exsudaient une colère galopante, dévorante, qu’elle savait mortelle. Muette, elle le regarda se rhabiller rapidement avec des gestes d’une précision millimétrique, elle le vit fourrer ses quelques affaires restantes au fond de son sac. Devant elle évoluait à présent une machine de guerre parfaite, et opérationnelle. Elle n’avait entendu que les quelques phrases prononcées par Angelo. Mais elle n’avait pas besoin de plus.

Il était prêt. Alors, enroulée dans un drap crème, elle s’avança au devant de lui, toujours sans un mot. Elle brûlait de demander, de savoir… Mais les termes de leur accord étaient on ne peut plus clairs. Ne rien dire. Ne pas poser de questions. Il pouvait repartir comme il était venu. Du néant, vers un autre néant. Un long frisson la parcourut à cette idée. Ce qu’il dégageait en ce moment… le danger l’environnait, elle le devinait, elle retrouvait cette sensation oubliée depuis tant d’années, cette sorte d’attention permanente dont aucun d’entre eux, aucun des XII, ne se déparaissait jamais, à aucun moment. Si elle avait cru qu’Angelo pouvait se permettre de s’en débarrasser, elle s’était lourdement trompée. Non pas qu’elle l’avait réellement cru, non, mais elle l’avait espéré. Un peu.

Elle se rendit compte qu’il la contemplait, songeur, malgré son masque sombre. Masque de Mort… Il n’y avait pas qu’une simple marotte macabre derrière ce surnom. En cet instant, jamais il ne l’avait aussi bien porté. En d’autres temps, elle aurait reculé, prudente. Mais elle accepta la main qui se posa sur sa joue, et le corps qui s’appuya contre le sien.
« Tu n’aimerais pas savoir. » Fit-il, le visage enfoui dans les boucles rousses. « Des gens m’attendent.
- Importants ?
- Oui… Oui, je crois. »

Autant que toi semblaient dire les yeux cobalt qui se reposèrent de nouveau sur elle. « J’ai des choses à faire. » Murmura-t-il.”


Au programme donc, salade de chèvre chaud, méchoui de mouton, crabe et poisson en papillote et en dessert, un fondant goût « savane », le tout servi sous un duo de lumières azuréennes. Bon appétit !

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