vendredi 30 mars 2007

Saines lectures [1]

Je ne sais pas comment font les autres, mais pour ma part, j’ai beaucoup de mal à m’intéresser aux autres fandoms que ceux relatifs à Saint Seiya. Sans doute parce que, malgré l’intérêt que je peux porter à d’autres univers (romans ou mangas), je n’ai jamais écrit sur autre chose que celui-ci, et aussi peut être parce que je ne parviens pas à entrer aussi pleinement dans un autre monde, par manque d’approfondissement sur le sujet.

Je ne dis pas que ma curiosité ne m’a pas portée de ci, de là, sur des fictions issues de X des Clamp par exemple, mais étonnamment, j’ai l’impression de «violer» l’univers de quelqu’un d’autre et le malaise induit ne me pousse pas forcément à continuer mon exploration.

Bref.

Au fil de mes errances sur la toile, j’ai donc l’occasion de diagonaliser pas mal de fanfictions concernant Saint Seiya, mais pour ce qui est de les lire… ma liste n’est pas si longue qu’on pourrait le croire, aussi il m’a semblé intéressant de vous en faire part. Toutefois, compte tenu de la richesse du fandom (fanfictions sérieuses, humoristiques, classiques, yaoi… ainsi que les fanBD), cette section inaugurée en ce jour comportera plusieurs articles, classés par thème et par genre et pour le premier… je me penche sur ce que j’appellerais les fanfictions à tendance «dogmatiques mais point trop n’en faut».

Une fois n’est pas coutume, je vais d’abord vous parler de trois récits écrits par des… messieurs. A noter que ces trois là ont une manie en commun que je ne m’explique d’ailleurs toujours pas : les chevaliers noirs. A croire qu’il existe une attirance mystérieuse entre cet aspect qu’on pourrait qualifier «d’anecdotique» dans l’histoire, et les représentants mâles du fandom. Allez comprendre…

«L’Emergence des Géants» de Black Dragon : préquelle de Saint Seiya dans la même optique que l’Episode G, mais en mieux, ou le pourquoi du comment de l’existence de cette génération-là de chevaliers d’or, et du bourbier dans lequel on s’est retrouvé au Sanctuaire aux débuts de Saint Seiya. Mais attention, n’allez pas imaginer une succession de tableaux et autres introspections diverses et variées contant par le détail la naissance, les premières couches-culottes et les premiers rots desdits chevaliers. Non. L’EdG est une saga mêlant avec brio, générations, actions, intrigues, aventures et mythologies, le tout dans un style agréable, percutant, oscillant entre l’humour et la tragédie avec entrain. Après tout, il faut bien en faire des demi-dieux de ces chevaliers d’or… leurs preuves, ils les font dans l’EdG.
A noter que l’EdG fait actuellement l’objet d’une adaptation en «FanBD» ou «Fanga» (© Pegasus), réalisée conjointement par Ouv (au story-board) et Hedrick (au graphisme). La transposition en images du récit lui apporte une richesse supplémentaire dont il serait dommage de se passer (cet aspect du fandom aura droit à son article dédié).

«Chasse Eternelle» de le Passant (Walker) : le cas particulier de cet auteur mérite qu’on s’y attarde. Walker, c’est le défenseur des causes perdues, le Don Quichotte des personnages injustement sous-exploités, l’interlocuteur passionné qui tentera de vous démontrer que Jabu et ses copains méritent toute votre attention et votre estime. Ce n’est pas pour autant que vous le croirez, mais une telle pugnacité risquerait de vous faire douter. De fait, vous ne serez pas surpris si je vous dis que l’histoire centrale de CE est celle… des chevaliers d’Eris. Mais si. Le film. Il en fallait un, ce fut Walker. Trêve de galéjades, cette fanfiction est un régal de lecture et en ce sens, l’auteur parvient à ses fins : vous faire apprécier des personnages peu connus. Il leur offre une personnalité, un caractère, une âme, tout en les impliquant dans une époque reculée dont il maîtrise fort bien le référentiel historique et culturel, une époque quelque peu «agitée» mais ô combien fascinante. Là aussi, l’action est très présente sans tomber toutefois dans les clichés guerriers de Saint Seiya, elle est intense et virevoltante, sans jamais mettre de côté l’entièreté des personnages et un certain humour sarcastique du meilleur aloi.

«Le dernier retour» de Snaritt : … last but not the least. Vous savez quoi ? Je déteste Snaritt. A chaque fois que j’ai affaire à l’un de ses chapitres, je suis dépitée, déprimée, assommée, dégoûtée et ce, pour au moins trois jours pleins. Cet auteur écrit trop bien. C’est dramatique.
Sans conteste à mes yeux, le meilleur auteur actuellement sur le «circuit». Rien que pour cette raison, il faut lire le DR. Mais ce n’est bien entendu pas la seule. Snaritt s’est fixé le challenge de réaliser un crossover entre deux univers qui lui sont chers, à savoir Saint Seiya et Lovecraft. Vous me direz, quand on ne connaît pas Lovecraft, cela risque de ne pas être facile de se plonger dans le DR… Que nenni. L’auteur a cette délicatesse d’avancer par petites touches, d’introduire les fondamentaux de Lovecraft avec parcimonie mais avec un tel brio que la seule impression que l’on en retire, est celle d’une évidence. En ce sens, cette fanfiction est un bijou de réussite.
Au-delà de la thématique du crossover elle-même, il y a bien entendu un scénario en béton armé, qu’il nous dispense à la manière d’un impressionniste, un traitement des personnages égalitaire, réalisé avec autant de justesse pour les principaux que pour les secondaires, une ambiance propre à ce récit et que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs à ce jour, une qualité dans la rédaction des dialogues qui me laisse tout bonnement pantoise et enfin une virtuosité «plumistique» dans les schémas narratifs, confinant à la flamboyance, tant pour les descriptions que pour les phases d’action.

Pour conclure sur ces trois-là… c’est bon, mangez-en. Vous ne le regretterez pas.

5 commentaires:

  1. M'enfiinn ^______^ ... en jette plus le vase est plein! Merci pour toutes ces fleurs que j'accepte volontiers, faudrait être couillon pour pas les mettre sur la table ^^

    Pour revenir sur le "phénomène" chevaliers noirs, je ne me considère pas comme un réel aficionados de la secte. Bon, à l'un d'eux près ok ^^. Quand je n'en étais qu'à évoquer la possibilité d'écrire le DR, plusieurs personnes m'ont dit que ce qu'elles attendaient d'une fanfic, en plus des évidences comme en aimer le style et l'histoire, c'était qu'elle réponde à certains blancs du manga, et qu'elle développe certains personnages secondaires. Et beaucoup ont fait allusion dans cette optique aux chevaliers noirs, comment est née l'île, d'où viennent les armures, comment un homme comme Guilty s'en est retrouvé le maitre... Apparement il y avait une certaine demande de ce coté là...

    Une demande que je ne pensais pas spécialement combler, je ne me suis d'ailleurs pas vraiment attaché a répondre à ces questions, mais au fil du scénario, à cause de certains rouages de la trame, j'ai peu a peu glissé dans un passage sur les renégats de l'île de la reine morte. Passage que je n'aurais pas écrit si par ailleurs je n'avais pas réutilisé le personnage du Dragon Noir.

    Mais voilà, lui est là, et il a un rôle important. Pourquoi? Tout simplement parce que le combat de l'animé entre lui et Shiryu est le premier passage qui m'ait vraiment fait vibrer. Il y a un charisme monstre, un caractère fort, une puissance qui ridiculise celle de ces autres ténébreux accolytes (d'ailleurs on connait pas leurs noms, c'est des accolytes anonymes :b...), un corps à corps splendide, et une fin émouvante. Bref la totale. J'ai été séduit, et j'ai saisi l'opportunuité de donner une seconde vie à mon Fëanor.

    Voilà surtout pourquoi j'ai mis en scène les chevaliers noirs : je me voyais mal utiliser l'un d'eux comme héros à part entière sans écrire quelques petites choses sur tous les autres... et comme je ne sais pas faire court (^___^...) je leur ai finalement consacré trois chapitres. Enfin quatre :b...

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  2. As-tu déjà lu le Paradise Chapter ?

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  3. @ Matsya:

    Non je n'ai pas lu le apradise chapter. J'en ai lu beaucoup de bien sur la plupart des fora, néanmoins, les combats à répétition, les palanquées de dieux, et les trames StS "un contre un" ça a tendance à me saouler assez rapidement je dois dire...

    mais bon, je suppose que le style doit être à la hauteur pour que cette fic ait été lue par autant de gens^^

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  4. Une des premières que j'ai lu et la seule que j'ai relus (ce que je ne fais jamais !). Certes, le schéma est classique, mais la plume est bonne. Je me revois encore imaginant Shun... Oups, attention aux spoils ! ^^ On s'imagine vraiment dedans. En parlant de Shun, il prend vraiment toute son ampleur, Bud a su magnifier les personnages. Cerise sur le gâteau, le maître Marco lui a dessiné spécialement de splendides dessins.

    Malheureusement, je n'ai toujours pas pu lire tout son livre (oui oui, il a été publié), j'ai eu les premiers chapitres, puis son éditeur a bouclé la chose...

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  5. j'ai parcouru à l'occasion quelques chapitres dans le désordre, et il est vrai que c'est très bien écrit et très agréable à lire.

    Disons qu'il faudrait que je trouve le temps de m'y mettre, c'est certain^^

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