Comme vous avez pu le constater, UDC s’achève en musique. Cet aspect n’a jamais été totalement absent du récit, même s’il est resté cantonné à la portion congrue. Non pas que je n’aurais pas aimé en intégrer plus, mais les circonstances ne s’y prêtaient pas forcément.
Je n’ai jamais été douée pour les song-fics, à tel point d’ailleurs que je n’en ai jamais rédigées. Et en l’occurrence, il ne s’agit pas d’un song-fic à proprement parler, compte tenu du fait que les paroles indiquées ne sont qu’en arrière-plan et concourent concrètement à l’ambiance. Leur sens a bien évidemment une importance, mais la chanson fait partie du contexte.
Pourquoi cette chanson, donc…
Mi-juin, je n’avais toujours pas la moindre petite idée quant à la façon dont j’allais terminer UDC. Pratiquement parlant, je veux dire. Comment finir, par quels mots, par quelle scène, par quels personnages, par quel contexte ? Tout cela était admirablement flou et ne semblait vraiment pas vouloir se décanter.
Un soir, l’envie m’a pris de réécouter un album de Within Temptation, à savoir “Mother Earth”. Pourquoi, je n’en sais trop rien, ces derniers temps, j’écoutais plus volontiers le dernier, et celui-ci, cela faisait bien un an que j’avais pas rejeté une oreille dessus. J’ai toujours énormément aimé “Mother Earth”, pourtant, et je l’ai redécouvert avec plaisir jusqu’à la piste n°6, avec “Never ending story”. Ce titre a toujours été un de mes préférés de l’album (et pourtant, les dieux savent le nombre de perles qu’il recèle !), j’en aimais l’ambiance ainsi que les paroles… sauf, que ce soir-là, à l’instant très précis où il a retenti, l’illumination s’est faite. Ca a duré, quoi…. Dix secondes ? Ce court laps de temps a vu la dernière scène se matérialiser dans mon esprit, avec son ambiance, ses personnages, son clair obscur, ses voix… Les paroles englobent tout ce que a été UDC depuis le début, tout ce qu’elle sera – peut-être ? – dans l’avenir, tout ce qu’ont vécu les personnages, le stade où ils en sont arrivés, le futur qui les attend, le flot d’évènements dans lequel ils ont été pris plus ou moins contre leur gré, ce que représentent les Portes, également. Et puis… Et puis, il y a l’absent, volontaire, que pourtant, il n’est pas question de laisser derrière soi, parce que lui aussi “il fait partie de cette histoire qui ne se termine jamais”. Bref, cette chanson réunissait tous les ingrédients nécessaires à la fin d’UDC.
Après discussion avec Alake, il est ressorti qu’il ne semblait pas judicieux de traduire les paroles en français (question que je me suis tout de même posée), et je ne le regrette pas ; en effet, la langue anglaise est riche, elle aussi, et je tenais absolument à conserver le “sometimes beautiful, sometimes insane”, parce que la traduction de “insane” en français est effroyablement réductrice, et ne porte en elle que la notion de folie mentale. Pas celle de l’incompréhension, de l’inéluctable, de ce à quoi il n’est pas possible de résister, même si cela ne présente plus la moindre cohérence.
Enfin, la rédaction de ces deux dernières pages a été réalisée avec ce titre en fond, avec pour objectif d’en respecter le rythme, au niveau de la lecture. Ce n’est pas parfait, mais dans l’ensemble, ça colle à peu près.
Pour l’anecdote, il faut savoir que, très vite, une angoisse tout à fait existentielle m’a taraudée : cet album… il est sorti en quelle année ? Je n’ai vérifié ce point que plusieurs jours plus tard, tellement j’envisageais déjà la catastrophe. Si par malheur, il était sorti après 2004… Résultat, “Mother Earth” est bien sorti en 2003, ouf, tout colle, c’est magnifique.
Bref. J’espère que vous aurez apprécié cette légère entorse à la construction habituelle d’UDC, et que vous aurez aimé ce morceau autant que moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire