samedi 7 juillet 2007

Yaoi or not Yaoi?

Et bien… ça dépend parce que…

… Hep, vous là-bas ! Ne partez pas tout de suite en courant comme un dératé et revenez, ceci est définitivement un post sérieux (et franchement très long). Si, si, promis.

D’ailleurs, avant tout développement ultérieur, posons deux choses.

La première est la définition du yaoi. Après tout, tout le monde n’est pas censé savoir (et heureusement) qu’il s’agit d’un genre manga/anime ayant pour propos essentiel une ou plusieurs relations amoureuses explicites entre hommes. On citera par exemple Yamane Ayano parmi les auteurs prolifiques du genre, et parmi les titres *références* “Ai no Kusabi” qui est en réalité un roman japonais adapté en anime. A noter qu’il existe une version édulcorée du yaoi nommée “shonen ai” dont les Clamp sont particulièrement friandes (pour mémoire et sans être exhaustive : Tokyo Babylon et RG Veda), bien que leur propos principal en soit éloigné. Disons que dans leur cas, c’est *juste* la cerise sur le gâteau. Dans les deux cas, le genre est produit par des mangaka femmes, à destination d’un public… tout aussi féminin. A ma connaissance, aucun auteur masculin ne s’est encore manifesté sur ce créneau et à mon humble avis, ce loustic-là, on peut l’attendre encore longtemps. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que l’existence – et le succès – du genre en question repose pour l’essentiel sur la matérialisation en 2D d’un fantasme typiquement féminin, et qui dit fantasme dit déconnexion pleine et entière des considérations bassement pratiques de la vie réelle. En bref, il y a dans le yaoi des personnages masculins au physique impossible évoluant dans un monde fantasmatique étrangement débarrassé des petites contraintes domestiques.

La deuxième chose à prendre en considération dans le cadre de cet article est essentielle et tient en peu de mots : il n’y a PAS de yaoi, ni même de shonen ai dans le manga de Kurumada. Pas l’ombre de la moindre petite allusion minuscule. Rien, nib, niente, que dalle, nada.

Et là vous allez me dire : “ Mais…. Alors… le rapport ?” Et je vais vous répondre : “Aucun… ou presque”.

Dans les fandoms de tous horizons, qu’ils concernent des mangas, des romans, des films, des séries TV, vous pouvez être sûr et certain que vous y trouverez toujours des écrits ou des dessins en relation avec le yaoi (ou le slash pour tout ce qui n’est pas japonais, le sens demeurant identique) et ce, même à partir d’œuvres dont la perversion est hautement improbable pour la majorité. Je suis moi-même la plupart du temps totalement effarée de ce que je peux découvrir au hasard de mes errances sur la toile, et me surprends souvent à me demander comment diable une telle déviation peut être ne serait-ce qu’envisagée.

Seulement voilà. Saint Seiya ne me pose aucun problème de ce point de vue. Alors, plutôt que de me lancer dans une logorrhée stérile, basée sur une absence évidente d’arguments visant à convertir Pierre, Paul ou Jacques à cette déviation, autant tenter de comprendre pourquoi, dans le cas précis de StS, on trouve du yaoi.

Comme je l’ai déjà dit, rien dans le manga de Kurumada ne donne prise à une “yaoisation” de ses personnages, ni dans le scénario et encore moins dans leur aspect. Parce qu’il faut bien dire ce qui est, le style old school du mangaka est… comment dire… pas très attrayant, esthétiquement parlant.

Non, décidément, il me semble raisonnable de penser que c’est l’adaptation animée du manga qui est à l’origine de ce phénomène. En effet, la stylisation très particulière du duo Araki/Himeno a imprégné la quasi-totalité des personnages masculins des pré requis nécessaires : finesse et perfection des traits, silhouettes longilignes caractérisées par des hanches étroites et une musculature affirmée, longues chevelures soumises aux caprices du moindre brin de vent, regards ombrés derrière des cils d’une longueur démesurée… Féminisation physique des personnages ? On peut le voir ainsi. Par ailleurs doit être également considéré un trait particulier visant à offrir une vision torturée des corps. La délicatesse de certains d’entre eux, confrontée à la violence des combats, tend à induire facilement chez le fan l’idée que ces personnages-là sont nés pour souffrir. Physiquement bien sûr, mais par extension aussi et surtout psychologiquement. D’où le terme “angst” (violence psychologique), souvent accolé aux descriptions de nombre de fanfictions, yaoi ou pas d’ailleurs.

Dans le yaoi, les personnages masculins répondent à l’ensemble des critères énoncés ci-dessus. Si vous y rajoutez en plus, des variations dans les caractères des personnages, mettant d’un côté les fortes personnalités (les “méchants” en règle générale) et de l’autre celles qui sont plus faibles, douces ou posées, vous tenez là un terreau fertile propice à toutes sortes de combinaisons plus ou moins improbables, selon les interactions données dans le scénario de base.

Une autre des raisons avancées à la “yaoisation” de StS est l’importance des personnages féminins, considérée comme réduite à la portion congrue dans le manga et dans l’anime. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce point de vue. Il est vrai que dans le manga yaoi, si personnage féminin il y a, il convient d’admettre que ce dernier occupe une place à peu près aussi cruciale que celle d’une cruche posée au milieu d’une table. Elle décore, mais ça s’arrête là. Et comme en plus, son niveau d’intelligence se rapproche du zéro absolu, autant dire que son intérêt est nul.

Je ne crois pas que ce soit le cas dans StS néanmoins. Les quelques personnages féminins recensés occupent une place non négligeable à mes yeux, qu’il s’agisse d’Athéna bien entendu, mais aussi Marine, Shaina et même Shunrei. Alors, certes, à l’exception d’Athéna, aucune n’occupe de premier rôle, et toutes se contentent de graviter autour des personnages masculins plus qu’autre chose, sous forme de faire-valoir le plus souvent. Mais il serait faux de dire qu’elles sont inutiles à l’histoire, et inconvenant de les réduire à l’état de tableau de mauvaise facture accroché au dessus de la cheminée.

Cela dit, je reconnais que le propos de StS ne tourne pas autour d’une femme en tant que telle. Athéna est une déesse avant tout, un concept, un objectif. Et quand pour une fois, quelqu’un choisit de lui accorder un peu d’humanité (cf. le Tenkai), c’est l’auteur du manga qui pique sa crise. CQFD.

On tient les ingrédients, il manque le liant. Ce dernier, c’est dans le manga et dans l’anime qu’on le trouvera, tout en se targuant d’une perverse innocence. On nous parle d’une amitié existante et avérée entre deux personnages ? Pas de problème, l’amitié peut se dévoyer, le cas Milo*Camus est un classique du genre, tout comme Dohko*Shion. A l’inverse, deux personnages masculins se haïssent, l’un d’entre eux a peut être même fait souffrir l’autre plus que de raison ? Impeccable, il peut y avoir de la réconciliation dans l’air, ou mieux encore, une expiation de la faute commise, histoire d’alimenter encore un peu plus la torture psychologique, d’où les Shura*Aiolia relativement fréquents, et je vous passe les Saga*… tout le monde. Forcément. Sans oublier les compères par défaut, ceux qui ne sont pas forcément amis, mais qui ont en commun des exactions peu ragoûtantes qui les lient bien malgré eux le plus souvent… Ou les joies du trio Aphrodite/Shura/Deathmask dont les liens sont susceptibles d’être quelque peu “alimentés”, avec de l’imagination.

Dans la plupart des cas, les déviations yaoi d’œuvres qui ne le sont pas reposent de fait sur des points actés du scénario-support. Ces derniers n’ont pas cette vocation, ce sont les fans qui la rajoutent. Aussi, pour ma part, rien ne m’insupporte plus que certaines excitées qui soutiennent mordicus que les allusions existent bel et bien dans StS. Non. Ca, ça s’appelle une tentative de justification foireuse ou de dédouanement désespéré par peur d’assumer sa propre propension à la déviation. J’écris du yaoi, mais je ne me cache pas derrière un mangaka ou une société de production d’anime pour le justifier. La seule personne derrière qui je pourrais me planquer est moi-même, et vu l’épaisseur, ça ne risque pas de fonctionner bien longtemps. Donc j’assume.


A cet sujet, je vous causerais bien volontiers de ce que le yaoi peut produire de meilleur mais aussi de pire. Néanmoins, compte tenu de la longueur plus que respectable de cet article, dont le modeste objectif était de poser quelques acquis préalables, je vous laisse sur ces généralités, et le reste fera l’objet d’un prochain post.

9 commentaires:

  1. Muahahaha, moi je ne dirai qu'une seule chose : vive le yaoi ^^ (et vive les posts longs aussi, na :P)

    Mais c'est vrai que je suis personnellement tellement "imbibée" de yaoi dans St Seiya, j'ai tellement l'habitude de détourner la moindre image en y collant des interprétations louches (oooh les larmes de Milo quand il étrangle Camus après la mort d'Athéna dans la saison Hadès... *v*), que quand j'ai lu dans ton article qu'il n'y avait pas la moiiiiiindre petite qualité yaoiesque dans le manga de Kuru, j'ai dû prendre un petit temps de réflexion, avant de me dire "ah ben oui, c'est vrai au fait..."

    Bah voui, c'est vrai. Saint Seiya c'est du shonen bien mec et bien bourrin, pas du yaoi... le choc XDDDDDDDDDDDDD

    Mais bon, c'est pas ça qui va nous empêcher de les faire se sauter joyeusement dessus les uns les autres, hein XD.

    Petite mention spéciale à ton "Saga*... tout le monde" XDDDDDDDDDDDDDDDD Non Saga n'est pas un nymphomane, c'est pas vrai !! Mais je comprends ton point de vue, déjà tout seul il est teeeeeeeellement torturable (nesspa *big smile*), alors si tu lui donnes des sentiments pour quelqu'un qui aurait basiquement des choses à lui reprocher (genre... bah vouais, tout le monde XD), c'est encore plus simple...

    Shaka : *vener* Mais je m'en fous que tu m'aies tué pendant la bataille d'Hadès, palsambleu, c'était CE QUE JE VOULAIS !!!
    Saga : *désespéré, n'écoute rien* OUINNNNN TOUT EST DE MA FAUTE ACHEVEZ MOUAAAAAA !!!!

    Fin bref, dernier piti point avant d'arrêter ce comm qui va finir par battre en longueur ton article (enfin quand même pas, faut pas déconner XD), je ne sais pas si tu connais le Cercle des Immortels de Sherrilyn Kenyon (Dark-Hunter en VO), c'est plein de messieurs bôs comme des dieux avec des passés lourds et douloureux en veux-tu en voilà (et soit dit en passant je le conseille à quiconque aime les histoires de vampires, loups-garous et autres dieux antiques). Mais... bah pareil, la moindre allusion à une quelconque amitié plus que virile donne de l'utricaire à tous ces beaux spécimens XD...
    Et pourtant !! J'ai quand même réussi à me mettre dans la tête un coupling complètement inenvisageable du point de vue de la série, mais qui pourrait se révéler infiniment savoureux, et hautement explosif : Savitar*Acheron. Grouuuuh rhomg, rien que d'y penser, j'en ai des frissons partout, gha.

    Bref, kissoux yaoisateurs, parce que tu le vaux bien ^^ *se barre dans un grand envolement de cape en ricanant comme une demeurée*

    Nyalake.

    RépondreSupprimer
  2. XDDDD!

    Ben en fait, tu as mis le doigt sur le "truc", à savoir l'imbibition (ouais, je crois que ça existe!^^) galopante par le yaoi.

    Non pas que ça ne m'avait pas effleuré plus tôt, bien plus tôt, genre il y a quelques années avant que je ne découvre les joies du net, mais bon... forcément, on s'dit, "nan, s'pas vrai, ch'uis un monstre d'imaginer des insanités pareilles", puis on se rend compte que finalement, y a un paquet d'autres monstres!^^

    Alors, c'est vrai qu'à force de tomber (et de lire, faut dire ce qui est), des fanfics dédiés au genre et de voir des fanarts sur la même lancée, forcément, la vision finit par se déformer *durablement*.

    Néanmoins, il me semble qu'il ne faudrait pas que ça devienne une règle établie. je veux dire... il a des fics yaoi de qualité (genre SD *suivez mon regard*), mais combien par rapport à une production à la limite du PwP?! Ca en devient assez effarant je trouve et ça me donne parfois l'impression que l'aspect originel a carrément disparu.

    Néanmoins, je pense quand même que la grande majorité des auteurs du genre sont conscients que cette yaoisation c'est à la base du délire de fan, une gigantesque déconnade bonne enfant, et c'est tant mieux (on le sait bien non? :p).

    Non, ce qui me fait déjà plus peur, c'est quand c'est pris au sérieux et qu'à partir de quelque chose qui devrait rester du domaine de la rigolade (même si on peut faire du très chouette angst bien tortueux, l'un n'empêche pas l'autre), on finisse par voir fleurir une interprétation du manga totalement faussée.

    D'où la mise au point que j'ai faite.

    Après c'est sûr... y a matière, ce n'est pas moi qui te contredirais sur le sujet hein^^

    je ne sais pas si tu connais le Cercle des Immortels de Sherrilyn Kenyon (Dark-Hunter en VO)

    Du tout!^^ à l'occaz', faudra que tu nous montres quelques images histoire que je me fasse une opinion sur le sujet. mais déjà, si c'est angst, je signe^^

    RépondreSupprimer
  3. C'est clair que même si je suis totalement yaoisée, je conçois qu'on puisse envisager St Seiya (ou tout autre oeuvre non spécifiquement yaoi par ailleurs ^^) d'un oeil complètement différent, et s'intéresser plus aux combats et à l'amitié virile entre les personnages, qu'aux possibles évolutions yaoiesques de la chose ^^
    Après, celles (car les "ceux" se comptent sur les doigts d'une main XD) qui ne jurent plus que par le yaoi et sont prêtes à étriper quiconque OSE prétendre que leur interprétation est une "déviation" de l'oeuvre originale... ça me fait presque peur t'as raison XD

    En ce qui concerne les Dark-Hunters, malheureusement je ne peux pas te montrer d'image, parce qu'il s'agit d'une série de romans ^^ Mais c'est absolument passionnant, voici le lien vers le site de l'auteur :
    http://www.dailyinquisitor.com/sherrilyn/intro.htm

    Et encore une fois, je te le recommande chaudement, les histoires sont passionnantes, c'est plein de bishos grands, ténébreux, sinistres et pas moches du tout, avec des passés absolument torturants (spécialement le sieur Zarek, pov choupinou, j'en ai même pleuré en lisant son histoire, c'est pour te dire XD) et des retournements de situation fantasmabuleux ^^ (non chuis pas fan du tout XD)
    Bref, que du bonheur ^^ Et en plus, Acheron a plus de points communs avec Saga qu'on ne le devinerait à première vue... ngah.

    Kissoux passionnés,

    Alake.

    RépondreSupprimer
  4. Merci ma Nyalake pour l'info: ça tombe bien, je commence à être en overdose de Fitz (bon en fait, ça fait longtemps que je ne le supporte plus, je dois être maso), ça va me changer et puis justement, je n'ai rien à lire en ce moment.

    J'irai donc farfouiller les librairies pour trouver cette série (si ça te plait, ça ne peut que me plaire^^)

    PS: dis, c'est moi où le twincest va être la tendance de cet été 2007? remarque, sympa hein, mais c'est assez "inattendu". Va falloir que je le fasse vite mon article sur le sujet *__*

    RépondreSupprimer
  5. Aaah, Fitzounet... faudrait que je m'y mette aussi, mais j'ai pas encore trouvé le courage ^^;; Pourtant chuis sûre que moi aussi j'adorerais le Fou et je vouerais Fitz à tous les diables XD

    Concernant les Dark-Hunters, les 6 premiers bouquins ont été traduits en français, et le premier s'appelle euuuh... atta que je retrouve le titre... *va voir sur son étagère XD* Ah ça y est, je l'ai retrouvé : "L'Homme Maudit". C'est à la fois drôle et sensuel, avec de l'action et du suspense étou étou... mais comme c'est le premier volume, ça parle pas des DH ^^;; C'est une sorte de "mise en bouche" pour le moins savoureuse, koi... bon j'arrête de faire de la pub, tu risques d'être déçue après... mais pour moi c'est vraiment un gros gros coup de coeur... (vivement la fin de l'été pour la sortie du prochain bouquin ^^)

    Et pour le twincest, mmmh... à part dans SD, et encore de loin, je vouas pas de kowa tu veux parleeer... *sort son auréole, arrache discrètement l'étiquette "en soldes" et la pose sur sa tête* J'ai l'air crédible, là ? Vivement ton article, soit dit en passant ^^ Tu peux être sûre que çuilà je vais le commenter :D

    Kissoux.

    RépondreSupprimer
  6. Pas grand chose à dire, sinon que cet article, de fond, est remarquable. Sincérement. Remarquable à lire.

    C'est vrai que le principal "yaoi" que je vois est le mythe de "ce qui s'est passé entre Hyoga et Shun dans la maison de la Balance". C'est source de nombreuse fanfics et dessins, etc...
    Je me souviens d'une série de fiction écrite par le trés bon Romain Baudry (souvenir de NG) qui s'appelait "Saint Seiya In Love" où tout y passait. Yaoi bien sur, avec les fantasmes entre Aphro et DM, mais aussi sexe, parfois un peu violent (Seiya qui viole Saori, ben voyons, ou alors Shina qui se fait violer et frapper dans un bar de camioneur...). Par contre, Romain, qui est un garçon que j'aime beaucoup, a une plume superbe, qui rend ces textes trés beaux, même si le sujet est assez repoussant, pour moi en tous cas.

    Enfin, concernant toujours le yaoi, 5 jeunes garçons, puis d'autres beaux éphebes grecs que sont les chevaliers d'or, ça atise forcément les fantasmes et les idées de certains. Le terreau est là pour faire des fleurs yaoi, c'est évident...

    Trés beau texte, bravo Alayia.

    PS : je me souviens que la mailing list SaintSeiya (plus vieux que le NG !) avait son clan, son club même, yaoi. Qui avait fait un stand au cartoonist. Ca me vieillit tout ça...

    RépondreSupprimer
  7. Hello Faucon et merci^^

    Oui, clairement, ce que j'ai cherché à faire, c'était remettre les choses à leur place, tant pour les puristes - qui avaient tendance à dénigrer les auteurs de yaoi et leur lectorat - que pour les auteurs de yaoi justement dont certaines ont tendance à voir la vierge là où il n'y rien d'autre qu'une ombre incertaine.

    Yaoi is fun, and that's all^^

    Concernant le fameux épisode du temple de la Balance, je me demande encore aujourd'hui si la veille du jour où l'équipe de la toei a pondu cet épisode, ladite équipe n'a pas pris la murge de sa vie. Sans rire. Même sans avoir l'esprit mal tourné, cet épisode laisse une impression étrange. Et tu as raison en disant que ce passage a fortement contribué à la yaoisation de l'histoire, ne nous leurrons pas.

    J'ai du lire une fic ou deux de Romain Baudry, il y a quelques années, mais je ne m'en rappelle pas vraiment. mais je sais qu'effectivement, il se débrouillait plutôt pas mal du tout. Mais ça date^^ C'est Hadès Glory sur SSDB qui avait dit un jour qu à l'ère du web, la fanfiction avait un petit quelque chose d'éphémère de part l'immédiateté dans laquelle on vit aujourd'hui. C'est pas faux. Tout doit aller très vite. Souvent, je lis les commentaires que laissent les lecteurs aux auteurs qu'ils lisent, et on peut être surpris de voir que certains lecteurs trouvent ça "bien" mais "trop long", alors qu'à tout casser ce sont souvent des one-shot de 4 à 6 pages. Quelque part je trouve ça carrément déprimant^^;;;

    Les fics, ça va, ça vient, ça s'oublie. Certains demeurent dans la postérité, mais elles sont peu nombreuses. Mais finalement... ça a quelque chose de sympa de savoir que cela a duré le temps de quelques mois et qu'on apporté quelque chose à celui qui nous a lu^^

    RépondreSupprimer
  8. Même sans avoir l'esprit mal tourné, cet épisode laisse une impression étrange.

    C'est CLAIIIIIIIR !!!! Je me rappelle la première fois que je l'ai vu au Club Do, j'étais encore jeune et innocente à l'époque (genre début collège, si ce n'est fin primaire Oo), et au moment où Shun se penche sur Hyoga, je me souviens clairement avoir écarquillé les yeux en me disant "mais... mais il va l'embrasser ?!?"

    ...

    C'était peut-être ça, ma première pensée yaoiste... XDDDDDD

    RépondreSupprimer
  9. "Les fics, ça va, ça vient, ça s'oublie. Certains demeurent dans la postérité, mais elles sont peu nombreuses. Mais finalement... ça a quelque chose de sympa de savoir que cela a duré le temps de quelques mois et qu'on apporté quelque chose à celui qui nous a lu^^ "

    --> c'est super beau... Et c'est vrai que ça me tirerait presque certaines larmes de me dire que j'ai "apporté quelque chose à celui qui (m)'a lu"... L'inverse étant aussi vrai, car j'ai reçu des choses merveilleuses grace aux fictions.

    Le site de Peg est pleins de fictions, et c'est vrai qu'il y en a plein. Mais des qui m'ont marqué, y a celles de Romain qui écrit divinement bien (ces "Enfants du Sanctuaire" sont une merveille). J'aimais le SS Alternatif. Et puis y en a d'autre dont je me souviens pas, et puis faudrait que je vois leurs titres pour dire "oui, mais bien sur !".

    Mais tu as raison, c'est éphémère. Quoique les écrits restent et sont éternels, ce qui n'est peut etre pas si contradictoire que ça, non ?

    Bonne journée à toi

    PS : la Balance... Kurumada a eu un moment de baisse de sucre dans le sang surement...

    RépondreSupprimer