U.D.C. dure depuis trois ans et forcément, ce laps de temps est amplement suffisant pour avoir généré des chutes, déchets, brouillons, et autres délires cosmiques que je vous ai épargnés jusqu’ici.
Mais le fait est que je ne jette jamais rien. Et par ailleurs… je me suis dit que ça pourrait être source d’une franche partie de rigolade si j’extirpais ces quelques gabegies des tréfonds de mon disque dur, histoire de vous montrer par quelles circonvolutions cérébrales ubuesques je suis passée à certains moments.
Après avoir bataillé un bon moment (cf. post précédent), je vous invite donc à lire ce premier making of.
Il concerne la réapparition de Nathan Dothrakis et d’Andreas Antinaïkos. Dans U.D.C., comme vous le savez, ils débarquent sans prévenir au cours d’un Conseil, me permettant du même coup de me vautrer allègrement dans les joies du cliffhanger de fin de chapitre.
Mais initialement… j’avais prévu d’exploiter l’existence des deux sceaux de famille que Saga et Kanon portent chacun à leur annulaire droit, au travers d’une vague histoire de lettre mystérieusement reçue au Sanctuaire. Toutefois, dans la pratique, il m’est apparu que les explications à y associer inévitablement seraient des plus chaotiques et à dire vrai, je ne voyais pas vraiment comment m’en sortir de façon intelligente et pragmatique, et aussi et surtout, si j’avais tenu une piste à un moment donné, les défaillances de ma mémoire se sont chargées du reste. Impossible de retrouver ce que ce passage aurait pu apporter de constructif à l’histoire.
Par conséquent, j’ai laissé tomber, me contentant d’extraire de ce texte quelques paragraphes que j’ai par contre effectivement réutilisés dans le corps d’U.D.C. et que vous reconnaîtrez aisément.
Ah… oui… et vous noterez le magnifique «guerre sainte» qui traîne dans ce making of… Ne me demandez pas ce que j’ai voulu dire par là, je n’en sais fichtrement rien !
PS : si d’aventure le fichier pose des problèmes d’affichage chez vous, n’hésitez pas à le signaler.
Faudrait que je relise le passage publié qui fait échos à celui-là...
RépondreSupprimerJe trouve ce texte... bizarre. Pas tellement à cause de détails concrets mais plutôt de l'ambiance qu'il dégage.
Je pense que ça vient surtout du retour en arrière, les caractères y sont plus bruts, moins affinés. Ce sont presque des personnages différents que ceux que je perçois quand je pense à présent à UDC. C'est là qu'on voit qu'il y a eu une vraie évolution des personnalités, même si celle-ci s'est faite de façon très progressive...
Je me suis volontairement forcée à ne pas le retoucher, et je l'ai laissé tel qu'il avait été rédigé à l'époque, justement pour voir si la différence était flagrante.
RépondreSupprimerCe n'est même pas tant du fait du retour en arrière qu'on a cette impression bizarre (en effet, je plussoie totalement, même moi, j'ai du mal à le relire), c'est aussi et surtout du au fait que ce texte date d'au moins 3 ans. Il fait partie de ce lot de bouts de machins écrits au tout début, sans queue ni tête. Or, dans le corps de UDC, tel qu'il est publié, le retour des deux "ancêtres" est beaucoup plus récent, rédactionnellement parlant. De fait, ca passe beaucoup mieux. De plus, si j'ai effectibement repris une partie du texte initial, je l'ai retravaillée avant de l'inclure dans UDC (chose que j'avais également faite pour le passage où Shaka se débarrasse de Dieu^^, un vieux passage lui aussi).
Bref, tout ça pour dire que la sensation que tu as éprouvée à cette lecture est hyper intéressante car elle confirme non seulement l'évolution des personnages tout au long de l'histoire et dans le temps, mais aussi que niveau style, j'ai aussi évolué par rapport au début (est ce que c'est mieux ou moins bien, j'en sais rien d'ailleurs... parfois je me demande si une certaine complexification tenace depuis quelques temps ne tendrait pas à rendre les derniers chapitres moins spontanés...)
Merci en tout cas, j'en ai d'autres en stock!^^ (au fait, ça va l'affichage de la page sur ta bécane?)
Ouaip ça s'affiche nickel ^^
RépondreSupprimerC'était bien ce que je voulais dire en parlant de retour en arrière, je ne parlais pas du temps de l'histoire mais bien du temps de l'écriture. sauf que je ne savais pas qu'il était aussi long que trois ans ^^.
Du coup j'ai franchement moins de scrupules à préciser ce qui "cloche" pour moi.
En deux mots, fluidité et homogénéité, à cause de petits détails.
- Shura, Aldébaran, Angelo... on a l'impression que tu passes les personnages en revue pour leur faire dire quelque chose et donner un temps de parole à chacun pour ne pas faire de jaloux. Comme si tu forçais à trouver quelque chose pour en faire intervenir certains.
- dialogue/narration, c'est brutalement soit l'un soit l'autre, on/off quoi...
- le contraste entre la surprise des soit disant mourus qui débarquent avec la platitude des présentations. "Alons allons les petits, levez la main ceux que je ne connais pas encore..."
Bref, c'est un peu abrupte comme jugement puisque tout de même c'est un texte tronqué, mais il y a de ça.
En tout cas ce sont des impressions totalement absentes des chapitres que j'ai pu lire ces six derniers mois (euhh... c'est à dire 2 en tout ? :p ). A comparer les deux styles, les deux sont bons, mais tu t'es incontestablement améliorée dans le liant et la fluidité.
Merci. Tu as bien cerné le truc en tout cas, ou toute la difficulté de gérer de nombreux personnages dans une seule et mêmes scène. En fait... c'est horriblement difficile! ^^ C'est vrai qu'on veut ne laisser personne de côté, on veut que chacun ait une importance égale, et il est hyper facile de partir dans un égrénage (j'ai un doute là... ça existe ce mot?Oo) artificiel, pour trouver quelque chose à leur faire dire. En tout cas, dans UDC, c'est l'une des principales difficultés auxquelles je suis confrontée. Par la force des choses, j'ai fini par trouver des "astuces" de rédaction qui permettent de rendre le truc plus fluide, mais comme tu l'as remarqué, cela s'est affirmé au fil du temps.
RépondreSupprimerAprès, pour le reste, c'est affaire de contexte. Dans la fic, le fait de faire revenir les deux "anciens" dans le bruit et le fracas, aide à faire mieux passer cette situation surréaliste. Enfin, je crois!^^
N'empêche... ça fait vraiment bizarre de se relire autant de temps après. Incroyable comme les maladresses nous sautent aux yeux, tant sur la forme que sur le fond, l'emploi même de la ponctuation qui a changé aussi... Remarque, tant mieux, vaut mieux ça que l'inverse (l'inverse est il possible d'ailleurs?;)). Je ne sais pas si ça te fait le même effet, mais perso, ça me perturbe!^^
Oh oui pour ça ne t'en fait pas, à la relecture d'un texte qui date je souffre aussi ^^
RépondreSupprimerMais j'ai l'impression de déceler un saut pour chaque exercice diffrérent, un saut au-delà duquel je passe de l'impression d'un texte catastrophique à un texte juste ancien.
C'est très net surtout dans mes poèmes, c'est le moment où j'ai compris qu'à partir du moment où on faisait de la poésie classique on devait se plier aux règles sans demie mesure, et quand dans la poésie libre comme dans la poésie classique le rythme est presque plus important que la rime.
Dans mes nouvelles c'est le moment où j'ai cessé de reproduire ce qui me plasait pour y aller franchement à ma façon.
Pour les textes plus long, le saut c'est le DR lui-même. J'ai vraiment l'impression d'avoir franchi un cap dans l'écriture. Même quand je les relis maintenant je suis encore assez satisfait des premiers chapitres, du moins au niveau de la sensation qu'ils me procurent.
Par contre si je n'y vois pas trop de maladresses qui sont légions avant le DR, je reste conscient d'une certaine évolution dans les subtilités de la narration. Surtout dans l'homogénéité d'ailleurs. Les dialogues et les descriptions sont maintenant beaucoup mieux intégrés au reste, plus fondus dans l'ensemble.
C'est vraiment ça que j'ai gagné au fil du DR, un meilleur fondu, une meilleure relation entre les différentes parties qui structurent un chapitre, voir un paragraphe, un estompement de l'intérêt particulier au profit de l'intérêt de l'ensemble... Mais avant le DR, Madre Mia! Parfois je me demande comment j'ai pu écrire des trucs pareils...