Les fanficarts

Tiens. Je crois que je vais le «copyrighter» çui-là.... Ah ben non, finalement, l'idée est déjà prise!

Non, parce que, ce n’est pas pour paraître pénible, mais «les fanarts de fanfictions», ça fait un peu long du matricule, et une jolie contraction comme celle-là est tout aussi parlante, pour vous exposer les cadeaux que les lecteurs m’ont offerts au fil des mois, au sujet d’U.D.C..

On commence par ce dessin de Ouv. Ouv qui a procédé il y a plus d’un an à une première séance d’essai de lecture d’U.D.C. avant d’atterrir dans les graviers à l’issue du premier chapitre. Ouv qui, patient et persévérant, en a remis une couche malgré le dérèglement de ses instruments de bord Saintseiyesques pour parvenir – enfin ! – à accrocher la piste et à terminer sur la ligne d’arrivée certes avec moult interrogations existentielles, mais enfin, la victoire était bien là.

Ce fanficart illustre à mon sens de nombreux aspects d’U.D.C.. Tout d’abord le côté «réaliste» du bestiau, avec un coup de crayon ancré dans le monde moderne, dans le décor, mais aussi et surtout dans le rendu des visages. Saga et Aioros apparaissent comme des êtres humains, à cent lieux du style «manga» ou «anime», c’est selon. La vision de Ouv est assez proche de la mienne dans le sens où je n’imagine pas (ou plus) les personnages avec la simplicité des traits qu’on leur connaît.

Ensuite, la relation entre ces deux hommes. Le port du masque sur le visage ravagé d’Aioros, telle une accusation muette et permanente face à un Saga coupable qui s’en détourne, sans pouvoir cependant y échapper. Pourtant, au-delà du passé, les liens existants entre eux n’ont pas disparu, ils perdurent, la paix émane d’un Sagittaire serein et présent, envers et contre tout, au service de celui qui a gâché sa vie.

Le dessin de Snaritt, lui, est également représentatif d’une certaine réalité, et met toutefois en avant la scission qui peut exister entre un personnage connu et réemployé dans le cadre d’une fanfiction, et un personnage nouveau et entièrement créé de toutes pièces. Il le dit lui-même : il n’imagine Rachel que sous un point de vue purement réaliste, mais pas Saga. D’où la différence de traitement des deux personnages dans le style.

Au-delà de ça, je trouve que ce dessin est parlant pour ce qui concerne la relation entre Rachel et Saga. Là aussi, le silence d’une présence constante, qu’elle soit par l’esprit ou par le corps, est représenté. Ces deux-là ne se sont jamais perdus de «vue», malgré les années qui les ont éloignés l’un de l’autre. Ils se retrouvent… et tout est dit. Tout est limpide et logique.

Une Rachel par Patthy. Cette dernière a, un jour, déboulé dans la section «review» de ffnet pour me faire part de son avis positif sur U.D.C. et depuis, j’ai le plaisir de correspondre régulièrement avec elle et de la voir laisser quelques mots sur ce blog. Elle m’a demandé des précisions sur Rachel, sur son visage, sur sa façon d’être. Je lui ai dit qu’elle n’était pas facile à vivre. Qu’elle avait un fichu caractère. Résultat, un personnage au regard dur, et aux bras croisés, témoignant de son intrasigeance. Bien vu.

Thétis by Jandara. S’il existe une fan inconditionnelle de U.D.C. et notamment de Thétis, c’est bien elle ! Jandara a réalisé de nombreux dessins relatifs à la fic, et celui-ci est le plus «mangatesque». De plus, j’aime beaucoup ce qui s’en dégage, une sorte de nostalgie du temps passé, une tristesse impuissante, et en même temps, un espoir devant l’avenir. Elle l’a réalisé à l’issue de l’annexe 4 «Jusqu’au bout», mettant dans son crayon sa façon d’envisager Thétis au retour du corps de son oncle au Sanctuaire. J’aime à imaginer que ce sont des pétales d’une dernière rose qui s’évanouissent autour d’elle…

Kanon et Saga pour le chapitre 21 – partie 1. Sagakure est l’auteur de ce fanficart, qui commence à dater. J’avais apprécié sa vision des retrouvailles entre les deux frères. Ils apparaissent relativement jeunes sur ce dessin, mais elle m’avait signalé qu’elle avait toujours eu quelques difficultés à les imaginer totalement adultes. Sagakure et moi ne nous sommes malheureusement plus recroisées sur le net depuis 2005, néanmoins, suivant quelque peu ses aventures au travers de son site, je crois savoir que sa passion indéfectible pour les jumeaux terribles ne se dément pas au fil du temps. Je vous invite à l’occasion à aller faire un tour du côté de ses œuvres (fanarts et fanfictions)… à la condition sine qua non que vous ayez dépassé l’âge de la majorité absolue, que vous ne soyez pas emprunté dans une prude camisole susceptible d’être gênante aux entournures et que l’anglais et vous soyez de bons copains.

Angharrad ! Elle nous avait offert un joli essai Saintseiyesque il doit y avoir une bonne année de ça, avec un one shot particulièrement réussi, situé hors de la chronologie du manga, et planté dans l’antiquité. Et au-delà d’avoir une plume très agréable, elle taquine aussi le crayon… et le stylo à bille. Le chapitre 22, qui l’avait inspiré pour ce dessin-là, avait été rédigé alors que j’étais dans une période de «gémellite aigue», à croire que cela avait fini par contaminer les lecteurs. Le clin d’œil avait en tout cas été très agréable.

Et on termine avec un crayonné de Tiya, représentant Rachel. Elle est également l’auteur de «Watery», à la base un cadeau d’anniversaire, qui est devenu l’annexe 5 de U.D.C.. Pauvre Tiya… Vous ne pouvez pas imaginer ce que cette annexe a pu représenter pour elle comme torture ultime. Rendez vous compte : j’ai osé la défier de rédiger un texte mettant en scène un homme… et – horreur - une femme. C’est qu’elle a failli m’en faire une attaque !

Tiya pour sa part est la championne du décorticage «symbolistique» dans U.D.C., ce qui explique en partie sa vision de Rachel, concentrant tous les pouvoirs entre ses mains, malgré la souffrance que cela engendre. Par ailleurs, c’est à elle que vous devez le développement des croix zodiacales dans U.D.C…. Une vraie Madame Soleil, j’vous dis.

Bref.

Je clôture ce long post en vous adressant, à tous et à toutes, mes remerciements les plus sincères pour avoir pris le temps et le crayon pour m’offrir tous ces superbes cadeaux, et pour apprécier U.D.C., malgré ses trop nombreuses imperfections. Etre lue, c’est comme un bon gros gâteau à la crème. Etre «fanficartisée» constitue la cerise sur le gâteau.