vendredi 5 septembre 2008

UDC35... very soon!

Il est fini et vient de partir à la correction.

Sans la moindre hésitation, je peux dire qu’il a été le plus difficile et le plus complexe que j’ai jamais rédigé. Au-delà des contraintes inhérentes à l’inspiration, laquelle m’a fait défaut pendant de longues semaines (oui, j’ai repris WoW, vous vous rendez compte…), c’est bien sa structure même qui m’a posé les problèmes les plus significatifs.
Jusqu’ici, la rédaction d’UDC a plutôt été linéaire, sauf de ci de là avec quelques alternances, mais constituées de plus de deux séquences. Basique quoi.

Dans le cas présent… le chapitre est tout entier dans la simultanéité ce qui, avec quatorze personnages principaux et presque autant de protagonistes en face, relevait d’un défi plutôt angoissant.
Le fait de manquer d’une vision globale et surtout complète du déroulement de chaque action m’a obligée à rédiger chaque arc séparément, et dans son intégralité. Conclusion, je suis arrivée à la fin du chapitre avec sur les bras la nécessité de tout reprendre, redécouper et réarranger de manière à tenter de donner cet effet de simultanéité tout en conservant un déroulement temporel cohérent. De copieuses prises de tête en perspective et quelques soirées uniquement consacrées à ma paire de ciseaux et à mon rouleau de scotch.

Le point positif dans tout cela, c’est que pour une fois, j’ai réussi à atteindre mes objectifs, à savoir intégrer tout ce que j’escomptais sans me laisser déborder, et à finir exactement comme je l’avais envisagé au départ.

Bref, d’ici la mise en ligne voici, comme d’habitude, un petit extrait…

Même lorsqu’elle fermait les yeux, le cercle de flammes bleutées poursuivait sa danse implacable derrière ses paupières. Aussi, Marine avait-elle abandonné l’idée de s’en détourner et, le regard invariablement fixé sur cette maudite horloge, elle se tenait droite, une main posée contre l’imposante dorienne flanquant l’entrée du Palais.
A ses côtés, assise sur la première marche, Jane se tordait les doigts d’un air absent. Depuis qu’on lui avait expliqué la signification de ce phénomène, elle demeurait là, dépourvue de toute volonté, incapable de se détacher de son seul lien avec son compagnon, à présent si loin d’elle… et dont le retour n’avait plus rien de certain.
Il était bien temps qu’elle s’en rende compte… L’Aigle ravala néanmoins son amertume derrière ses lèvres pincées. Voilà ce qui arrivait lorsqu’on mêlait le monde extérieur au Sanctuaire, un monde dont l’entendement était forcément dépassé par ce qu’il ne pouvait appréhender. Dans tous les cas, s’il lui avait manqué un dernier argument pour être enfin convaincue que jamais on ne se libère du Sanctuaire, celui-ci venait de lui être servi et elle pouvait s’en repaître jusqu’à l’étouffement. De l’angoisse qui taraudait la blonde américaine, Marine ressentait les mêmes élancements. A la différence près qu’elle n’en laissait rien transparaître. Les années d’entraînement, d’endurcissement du corps mais aussi et surtout de l’esprit se rappelaient à son bon souvenir et elle retrouvait dans ses souvenirs et ses réflexes cette capacité à cadenasser toute velléité émotionnelle. Une capacité qu’Andreas Antinaïkos maîtrisait avec un art consommé.
Il était resté quelques temps en leur compagnie, silencieux comme une tombe, avant d’aller vaquer à ses occupations, bien à l’abri à l’intérieur du Palais. Il n’avait rien laissé transparaître au-delà de la stupéfaction – pour une fois légitime – qui l’avait saisi lors de l’embrasement de l’horloge et son désintéressement apparent avait choqué Jane, tandis que l’Aigle, elle, haussait les épaules. Cela ne l’aurait guère étonnée de trouver en cet instant le vieil homme juché sur l’une des terrasses du premier étage, si peu d’ailleurs qu’elle ne jugea pas utile d’aller vérifier cet état de fait. Et si elle soupçonnait le père des jumeaux d’être peu désireux de laisser entrevoir ne serait-ce qu’une miette de l’inquiétude qu’il nourrissait à l’égard de ses fils – il avait eu beau faire, son teint soudain terreux et sa mâchoire serrée n’avaient pas trompé Marine – il n’en restait pas moins qu’il avait fait procéder à l’évacuation du Domaine Sacré avec un empressement suspect avant de disparaître une nouvelle fois. A quoi pouvait-il bien jouer ?

Elle jeta un coup d’œil à la femme assise sur les marches. Elle l’enviait presque. Elle, au moins, pouvait toute entière se dédier à ses peurs et à ses prières, tournées vers le Lion ou plutôt non, vers Aiors, un homme, simple, en cet instant sûrement dépourvu aux yeux de sa compagne de son aura zodiacale et du symbolisme de sa charge. Un homme qui risquait sa vie, sans autre cause ou conséquence, point barre. Mais le cosmos de Marine, lui, en avait décidé autrement. A son corps d’abord défendant, puis résigné, la familiarité de ce lieu et de ces habitants lui était revenue en pleine face. Les deux femmes n’étaient pas les seules à veiller en cette longue nuit de solstice. Depuis les baraquements et les arènes principales demeurées exceptionnellement illuminées sur ordre d’Andreas, elle percevait la rumeur sourde des apprentis et de leurs maîtres à la lisière de sa conscience, leurs présences vigilantes même si pour nombre d’entre eux, la signification de ces flammes demeurait confuse. Tous et toutes savaient. Et tous et toutes étaient impuissants. Tout comme elle-même.

La troisième flamme venait de s’éteindre dans un grésillement parfaitement audible et celle du Cancer inaugurait cette nouvelle heure. Elle tremblotait, fragile, dans l’air lourd et chaud. Elle était encore bien loin de vaciller, mais après tout, celles qui l’avaient précédée n’avaient pas duré aussi longtemps que Marine l’aurait souhaité. Elle commençait à admettre l’idée qu’il en serait sans aucun doute de même pour celle-ci. Contre sa cuisse, son poing se serra dans l’obscurité et son aura argentée illumina brièvement la nuit.« Angelo… Tu ne m’as pas sortie de ma tranquillité et de ma petite vie bien rangée pour que je te serve de pleureuse à ton enterrement. Je t’interdis de mourir. Tu m’entends, hein, je te l’interdis ! »

6 commentaires:

  1. Il est parti hier en correction ?
    Avec un peu de chance je pourrai donc l'avoir pour ce soir ? (j'attendrai donc ) ...
    En tout cas l'extrait laisse assez deviner ce qu'il s'y passera (on entre dans le vif de la bataille ?)

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  2. Hum, non, je ne pense pas que ce sera pour ce WE, plutôt pour le WE prochain^^ (ils sont trois sur la bêta et y a quand même 30 pages oO)

    Sinon, oui, tu as tout à fait raison, on est en plein dedans: des combats, du sang, des larmes et des cliffhangers (oui, "des" :P).

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  3. coucou !!

    Oui moi aussi j'ai hate de lire tout ca ! tu dis avoir écrit 30 pages ????
    Merci a toi oh grande alaiya de nous faire cadeau d'un telle bijoux ^_^

    Bisous
    Patthy.

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  4. Attends, tu ne l'as pas encore vu ledit "bijou", ahem... Vu les difficultés que j'ai eu à le rédiger, je ne suis pas certaine qu'il soit à la hauteur, enfin, on verra bien^^

    (pour vendredi, normalement, ce devrait être bon)

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  5. Si j'ai bien lu, on devrait pouvoir découvrir ce chapitre demain soir ? Génial !

    Cet extrait, c'est juste ce qu'il faut pour mettre l'eau à la bouche. Que dis-je ! Je bave littéralement !

    30 pages de bonheur à déguster sans modération ! Vivement demain soir !

    Caro

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  6. Oui, normalement, demain soir.
    J'attends encore des bêtas, mais normalement, ça devrait le faire. C'est juste que demain j'ai mille trucs à gérer avant de rentrer en corse samedi, ça va être chaud bouillant XDD!

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