Je me rends compte que je n’ai pas encore abordé le cas des noms de famille dont j’ai affublé les personnages, existants et originaux.
(ou comment se mitonner un billet pas trop difficile à digérer en cette fin de semaine)
Tout d’abord, pourquoi des noms de famille ? Simple. Ancrer l’histoire dans le monde réel suppose logiquement que tout ce joli monde dispose d’une identité tout ce qu’il y a de plus normale et normalisée. Cela autorise un réalisme conséquent et une cohérence solide, d’autant plus que les interactions avec les repères de notre monde sont nombreuses.
Néanmoins, lorsqu’il a fallu que je me penche sérieusement sur le sujet… cela n’avait rien d’une sinécure. Conclusion, disposer d’un Quid format papier, ça aide. En effet, pour la plupart des noms, je me suis tout simplement plongée dans les synthèses historiques des pays concernés. Armée d’un crayon dont j’ai laissé la pointe folâtrer, j’ai fini par tomber sur des patronymes qui sont à la fois représentatifs des origines des uns et des autres mais aussi et surtout modérément connus de manière à ne pas créer d’associations d’idées susceptibles de dévoyer l’identité des personnages concernés.
Cela dit, quelques-uns de ces noms ne doivent rien à cette méthode de recherche.
Les grecs :
Miséricordieuse envers moi-même, j’ai fui le “Salakis”. Non, parce que la référence fromagère, je la voyais arriver à des kilomètres, hein.
Nathan et Rachel Dothrakis : J’ai honteusement pillé Georges RR Martin et son Trône de Fer (oui, encore !), je l’avoue. Dothrakis est le nom de la peuplade dont Daenerys Targaryen épouse l’un des Seigneurs, Khal Drogo. Et je trouvais que ça sonnait suffisamment grec pour m’en resservir.
Andreas, Saga et Kanon Antinaïkos : Celui dont je suis la plus fière. Parce que je l’ai inventé. Néanmoins, je pense qu’en ce qui concerne ses sonorités, j’ai certainement dû être inspirée par le football et plus précisément par le Panathinaikos d’Athènes. Pour l’anecdote, on notera qu’un joueur d’un JDR sur le net estampillé Star Wars joue le rôle d’un certain major Saga… Antinaïkos.
Milo Kyrkos : Trouvé au hasard, mais les dieux seuls savent où, je m’en rappelle absolument pas.
Aiolia et Aioros Xérakis : J’ai remplacé le “n” de Xénakis par un “r”. Et oui, sous nos contrées, Xénakis est immédiatement associé dans les esprits au prénom Françoise, journaliste et écrivain français.
Marine Mitsotakis : Je sais, dans StS, elle n’est pas grecque ! Mais ça ne m’arrangeait pas particulièrement. Le patronyme choisi est celui d’un homme politique grec qui a été premier ministre dans les années 90. De plus, à l'époque, j'étais tombée sur un site qui expliquait que le suffixe -akis signifiait "petit" et que Mitsos pouvait être assimilé au prénom Michel. D'où le choix de "Michelet" pour la fausse identité française de Marine.
Les autres :
Aldébaran da Silva : Suffisamment répandu au Portugal et au Brésil pour qu’à la limite, je décide de m’en contenter. Pour info, le nom complet de l’actuel président du Brésil – Lula – est Luis Inacio… da Silva.
Dôkho Chen : Même combat que ci-dessus. Il y en a tellement !
Aphrodite et Thétis Hedström : Alors là… mystère et boule de gomme, aucun souvenir de l’endroit où j’ai bien pu le dénicher, celui-là.
Camus Laniel : Le plus difficile à choisir et celui dont je suis la moins satisfaite. Qui dit nationalité française dit cruel dilemme, puisque chaque patronyme est susceptible d’évoquer quelque chose. Et je voulais éviter “Dupont” ou “Martin”. J’ai donc choisi de l’emprunter à un homme politique français, pas forcément parmi les plus connus, mais qui a tout de même été président du Conseil en 1954.
Shaka Dayal Advani : Gandhi, je me suis dit que cela risquait de faire un peu “too much”, d’autant plus qu’être l’homme le plus proche de Dieu, ça suffisait comme référence. Pour celui-ci, j’ai fait un mélange entre deux politiques indiens. Ne me demandez pas lesquels, je ne m’en rappelle pas.
Shura Guttierez Tejero : Les espagnols ont coutume de porter les patronymes du père et de la mère. J’en ai choisi deux et les ai combinés. Là aussi, je les ai extraits du Quid.
Angelo Salieri : Quelques semaines plus tôt, j’avais revisionné « Amadeus », le film de Milos Forman, qui évoque la rivalité existant à l’époque entre Mozart et Antonio Salieri. Ceci explique cela.
Mü et Shion sans-famille : Pourtant, on m’avait affirmé que des états dénommés Atlantide ou continent de Mü existaient bel et bien. A ce jour, je cherche encore.
Alessandro Baldassari : Mais oui, voyons… le maître d’Angelo ! Cet homme gentil, doux et scrupuleux… Ca vous revient ? Baldassari était le nom de famille d’une “camarade” de classe de cinquième que je n’ai jamais pu supporter. Evidemment.
Je pense avoir fait le tour du propriétaire, et n’avoir oublié personne. Je ne m’étendrai pas sur les noms choisis pour les militaires, après tout, trouver des noms américains, ce n’est pas ce qu’il y a de plus difficile, n’est ce pas ?
Mü et Shion sans-famille : Pourtant, on m’avait affirmé que des états dénommés Atlantide ou continent de Mü existaient bel et bien. A ce jour, je cherche encore.
RépondreSupprimerXDDDDDDDDDDDDD ça j'adore.
Billet intéressant par ailleurs, c'est toujours utile de savoir quelles sont les techniques de création des auteurs qu'on admire... :P
La remarque concernant Mû et Shion m'a fait bien rire, je l'avoue. Tu sais, je cherche encore aussi et j'ai bien l'impression que malgré mon creusement intensif de ce sujet je ne suis pas près de trouver :D
RépondreSupprimerVraiment j'aime bien ce genre de billet, quand tu expliques tes sources, toujours extrêmement intéressantes, et je t'en félicite ^^
Bises
Merci les filles^^
RépondreSupprimerChibi, il me semble bien pourtant que tu leur as trouvé de chouettes noms aux deux atlantes, non?
Sinon, c'est vrai que vu mon niveau de culture en terme de civilisations en général, j'ai préféré m'abstenir plutôt que de me lancer dans une voie hasardeuse. A un moment donné, l'idée m'a traversé l'esprit que le Sanctuaire aurait pu mettre en place un système octroyant par défaut le même nom à tous ceux dont on ne connaît pas les origines... mais n'ayant jamais trouvé la sonorité adéquate, j'ai laissé tomber.
Sinon, contente que ce billet vous ait plu, ce n'était pas du tout prévu, un matin je me suis réveillée en me disant "tiens, et les noms de famille, alors?" ;)