Une fois n’est pas coutume, il s’agit là d’une fanfiction terminée préalablement à sa mise en ligne. Alors, c’est vrai, l’auteur se prive de fait volontairement des échanges instantanés avec ses lecteurs lesquels au final découvrent l’histoire, peuvent bien évidemment faire part de leur avis au fur et à mesure de la mise en ligne des chapitres mais n’auront aucune influence sur le déroulement et l’agencement du récit. Alwaïd est tout à fait conscient des limitations induites des échanges néanmoins, je pense que sa démarche trouve ses fondements dans le discours très personnel qu’il souhaite faire passer au travers de sa trilogie.
En effet, bien que nous soyons confrontés à une fanfiction qui, s’il fallait la classer, serait à coincer dans une case SSS (Saint Seiya Spirit) pour sa plus grande part, l’auteur a décidé d’axer son discours sur un aspect bien particulier de l’œuvre originale, à savoir l’amour sous toutes ses formes. Celui qui unit deux êtres, mais aussi celui ressenti pour son dieu, son prochain, ses amis, son peuple, des anonymes… Celui qui au final permet à chacun de se transcender pour découvrir la puissance et la force de se dépasser, celui qui justifie la place occupée par tous au cœur de l’univers, une place unique mais qui ne trouve sa véritable vocation qu’au travers de la volonté commune.
Le récit se déroule près de 250 ans après le contexte que nous connaissons. De fait, il prend vie au contact de personnages tous nouveaux (à l’exception de deux repères familiers), de tous horizons, jeunes hommes et femmes, nouveaux détenteurs des armures d’argent, celles d’or n’ayant jamais reparu depuis la dernière victoire d’Athéna sur Hadès. Ce dernier d’ailleurs décide de se manifester de nouveau…. Mais avec un objectif différent de celui auquel il avait habitué le Sanctuaire au fil des siècles.
Stylistiquement parlant, c’est du haut niveau. L’écriture est fluide, intelligemment construite et caractérisée par un ton lyrique mais bordé car jamais gratuit. L’auteur ne se perd pas en de creuses circonvolutions, chacune de ses descriptions ayant la particularité – rare – de se suffire à elle-même car porteuse de sens et d’efficacité. Certes, parfois, le discours est empreint non pas de naïveté mais d’une certaine propension à une vision très idéaliste des relations humaines qui peut faire sourire avec la nostalgie de ce qui n’a jamais été.
Quant à l’histoire elle-même, si elle repose sur des postulats somme toute très classiques (une nouvelle guerre sainte entre les principaux dieux olympiens), elle s’enrichit pour l’essentiel de ses protagonistes dont les caractères tous très différents participent chacun à leur niveau de la construction du récit. Certains sont attachants ou fascinants, d’autres peuvent agacer mais ce sentiment découle en réalité de la personnalité du lecteur qui est susceptible de se reconnaître plus, ou moins, dans tel ou tel portrait.
Dans l’ensemble, une très bonne fanfiction, qualitativement parlant, agréable à lire et suffisamment porteuse d’onirisme et de rêverie pour détacher temporairement le lecteur des exigences pragmatiques de la réalité. Enfin, et c’est à noter, l’histoire bénéficie des superbes illustrations de Maximilien Chavot, à l’image de celles présentées ci-dessus.
coucou ! ^_^
RépondreSupprimerCa a l'air bien interressant come fanfiction, je vais y jeter un oeil.
Encore merci pour ton commentaire sur l'appart, c'était tres gentille de ta part. Bisous a toi Alayia.