dimanche 30 décembre 2007

[Dôkho Chen] Le plus vieux tu seras...

… Et le plus mal loti tu te retrouveras.

Illustrer un billet concernant Dôkho relève de mission impossible. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir exploré la toile pendant deux bonnes heures… Visiblement, le potentiel de déviation concernant le chevalier d’or de la Balance est proche du néant, et dans tous les cas, moindre que celui des spectres les plus basiques. Oui, vous avez bien lu. Des spectres.

Remarquez… Je suis mal placée pour râler à ce sujet, Dôkho étant l’un des personnages m’ayant donné le plus de mal dans le cadre d’UDC en ce qui concerne sa personnalité, sa position relative vis-à-vis de ses alter ego et son passé. Et au final, c’est encore dans les OAVs du Junikyu que j’en trouve la représentation la plus proche de ma propre vision.

Exit le vieux champignon tout fripé, bienvenue à un Dôkho à figure humaine. Soit. Seulement voilà, faire de l’alternatif tout en ayant la volonté de coller un minimum – syndical – à l’œuvre support devient particulièrement acrobatique dès qu’il s’agit de ce personnage.

Qui dit “pas d’Athena”, dit “pas de Misopethamenos”. Il s’agit là du premier obstacle de taille auquel j’ai été confrontée compte tenu de ma décision de conserver l’amitié entre Dôkho et Shion, ce dernier étant lui-même très âgé au moment de son assassinat.

Par ailleurs je tenais à me conformer à un certain nombre de détails connus dans Saint Seiya, à savoir notamment que la Balance est le maître du Dragon, qu’il est un homme empli de sagesse et qu’il est dépositaire de la connaissance d’un passé que ses alter ego n’ont pas vécu.

En résumé, quel que soit le cas de figure, Dôkho… est vieux.

Néanmoins, UDC étant située dans un continuum ancré dans une réalité concrète, les jalons temporels demeurent à la même échelle. Il ne s’agit pas là de guerres saintes orchestrées par des dieux réglés comme des montres suisses, mais de conflits humains, plus fréquents et générés plus ou moins aléatoirement. De fait, Dôkho pouvait parfaitement appartenir au troisième âge, sans jouer le rôle principal du “retour de la momie”.

De fait, en vertu de la chronologie d’UDC, le chevalier de la Balance accuse ses 75 ans au début du récit. L’occurrence de la seconde difficulté se profile alors : quand on a un vivier de beaux gosses trentenaires tous plus gouleyants les uns que les autres, on fait quoi du papy du septième étage ?

Et bien c’est dans ces moments là que l’auteur rend grâces à Kurumada d’avoir inventé le cosmos toutes options. Très pratique cette bête là : vu que ça permet d’atteindre le huitième sens, ça peut tout aussi bien ralentir le vieillissement, non ? Si dans Saint Seiya, c’est le Misopethamenos qui permet à Dôkho de ralentir les battements de son cœur, dans UDC ce sera “simplement” la maîtrise absolue de son propre cosmos. Et histoire d’être un minimum crédible, l’aspect de la Balance dans la fanfiction sera celui d’un homme dans la force de l’âge, de l’ordre d’une cinquantaine d’années et non pas celui d’un jeune écervelé avec trois poils au menton.

Du point de vue de la personnalité, UDC établit au final la mise en adéquation du caractère du Dôkho “yoda-like” avec l’aspect du Dôkho “human-like”, parce que c’est ainsi que j’envisageais ce personnage. Pour autant je conçois parfaitement l’état d’esprit joyeux, voire joueur, que nombre d’autres auteurs attribuent au chevalier de la Balance une fois débarrassé des entraves du Misopethamenos (après tout, dans StS, Dôkho n’a que 18 ans, il a du retard à rattraper), en ce qui me concerne, je ne saurais pas l’expliquer avec précision, mais ça ne me semblait pas naturel du moins dans le cadre d’UDC.

Par ailleurs, faire dans le léger n’entre pas dans mes capacités et j’apprécie d’autant plus les écrits et les dessins de ceux qui maîtrisent cet art si délicat de l’humour.


Dôkho n’est pas le personnage le plus mis en avant dans la fanfiction, loin s’en faut. Je ne l’ai pas pour autant laissé de côté, il a d’ores et déjà eu l’occasion de se situer au cœur de l’histoire de par ses liens avec Shion. A mon sens, le chevalier de la Balance joue le rôle de témoin dans UDC. Son âge et son expérience le mettent au-dessus des atermoiements dans lesquels pataugent les protagonistes plus jeunes que lui sans pour autant l’en détacher totalement. Il a eu son content de souffrances lui aussi, mais celles-ci, anciennes, ont cicatrisé. Il vit avec ses souvenirs, mais a eu tout le temps de s’en accommoder, de les trier, et de les considérer avec un recul suffisant. Il est ce que ses pairs sont susceptibles de devenir… si leur destin décide de leur octroyer un avenir.

En guise de conclusion, je dirais que j’aime à considérer Dôkho comme l’un des piliers principaux du groupe, à l’instar d’Aldébaran. Sa simple présence constitue un gage de sérénité et d’assurance auquel peuvent se raccrocher ses compagnons, dont le respect pour ce personnage ne se dément jamais. Et au final, Dôkho est sans aucun doute le repère le plus sacré subsistant de l’ancien Sanctuaire.

2 commentaires:

  1. Huhuhu. Ouais, Dokho c'est surtout un des rares (seuls ?) à savoir garder un calme olympien lorsqu'il a son Grand Pope furax à l'autre bout du fil de cosmos... et à lui donner des conseils.

    Conseils que ledit Grand Pope s'efforce d'appliquer, en plus.

    Et c'est pas un mince exploit, ça.

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  2. Oui, mais Dôkho est vieux. Donc respectable. Pi il a pas trop fait de bêtises, alors forcément, ça fait plus sérieux tout de suite. Plus q'un Angelo quoi! XD

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